Niveaux de difficulté

Apprendre la programmation ne nécessite pas nécessairement un écran (lire 26 recommandations pour un usage raisonné des écrans par les enfants et adolescents (Académie des Sciences)). Il n’y a pas de manière idéale d’apprendre, chacun à sa manière de comprendre. Pour moi, l’objectif n’est pas de tout comprendre mais de donner à l’enfant l’envie d’apprendre seul, d’avoir envie de résoudre un problème de la vie quotidienne d’une façon méthodique. A partir de là, c’est gagné. Au gré de mes lectures, je distinguerais les niveaux suivants :

  1. Mémoriser, ordonner : l’enfant sait ordonner des éléments : un grand objet est plus grand qu’un petit. Il sait jouer au memory.

  2. Compter, lire : l’enfant sait lire et compter jusqu’à 100 et faire des additions et des multiplications par des entiers.

  3. Métaphore (ou pseudonyme) : ce terme est volontairement flou, il signifie que l’enfant est capable de désigner les choses par un autre nom que celui qu’il connaît, d’utiliser un pseudonyme, de raconter une histoire avec ce nouveau nom, de comprendre un niveau d’abstraction. Par exemple, en mathématique, lorsqu’on résoud une équation, on désigne par x la solution de l’équation. Elle est inconnue au moment où on commence la résolution, elle est connue lorsque l’équation est résolue mais on la manipule tout au long du calcul sans pour autant savoir ce qu’elle est. A partir du moment où on écrit un programme informatique, il faut assimiler le concept similaire de variable informatique.

Dès qu’on sait mémoriser et ordonner, on peut faire la plupart des débuts d’exercices, surtout s’ils sont manuels. Il est préférable de savoir lire et compter pour commencer à bâtir un raisonnement, décrire une méthode, expliquer une façon de faire. Enfin, il faut assimiler ce qu’est une variable pour finalement rédiger cette méthode avec un langage de programmation (voir également Combien vaut une variable ?).

langages de programmation

Pour apprendre à programmer, il faut programmer avec un langage de programmation. Pas besoin de lire ou de compter pour des langages visuels tels que Scratch. On peut commencer vers 4, 5 ans. Mais il faut savoir lire et compter dès que les langages sont écrits.

Lorsqu’on sait manipuler les variables, un langage plus écrit s’impose. Je recommande Python qui est présent dans la plupart des universités (pas seulement en France, voir également Quel langage de programmation pour commencer ?). L’anglais est la langue très majoritaire.

Scratch, Python, bénéficient de communauté très active. Si vous ne connaissez pas la solution, Internet le saura (via un moteur de recherche).

imagination

Lorsqu’on parle de choses abstraites, il n’existe jamais une seule façon d’en parler. Chacun à sa façon de les comprendre et de se les représenter. Tout dépend de l’imagination de chacun. Et bien souvent, plus on lit, plus on voit ce que d’autres ont imaginé, plus on a d’imagination. Il faut être curieux.

quelques idées de lectures et autres