2016-05-07 Les pubs à la télévision, impact à l'école
Comme la seconde saison de The 100 m'a beaucoup plu, je me suis mis en tête de regarder un épisode sur la télévision américaine. J'ai vite abandonné. Il est quasiment impossible de suivre un épisode avec toute la publicité. Tout est haché surtout vers la fin. Ce n'est rien de nouveau mais en regardant ce découpage ou plutôt ce massacre, je me demandais si cela n'avait pas un effet sur la concentration des enfants américains. Le téléspactateur n'est jamais habitué à maintenir sa concentration plus de sept minutes d'affilée. Cela me rappelle la réflexion de Kristen Stewart aux Oscar Kristen Stewart juge sévèrement la cérémonie des César qui n'était pas habituée à suivre une cérémonie sans interruption. Mais à l'école ? Quel peut être l'impact sur les enfants d'un spectacle où le spectateur n'est jamais concentré sur une période qui n'excède jamais quelques minutes ?
L'élite, par ce terme, je désigne les parents qui ont les moyens d'avoir un contrôle quasi permanent dans le temps sur l'éducation qu'ils donnent à leur enfant, l'élite fait souvent le choix d'interdire la télévision voire la présence d'écrans pour leurs enfants. Je pense mais ce n'est que mon avis que cela favorise chez ces enfants la faculté de pouvoir rester concentré sur une longue période.
En informatique, lorsqu'on construit un programme, on considère qu'une pause, une semaine, un mois, nécessite en effort même de la part de l'auteur du programme lorsqu'il souhaite se replonger dans ce qu'il a écrit. Il lui faut un temps d'adaptation pendant lequel il s'approprie ce qu'il a lui-même créé. Pour programmer, il faut une certaine capacité d'immersion.
Bref si votre enfant joue, ne l'interrompez pas.
Parmi les autres réflexions qui m'ont traversé l'esprit : les américains n'utilisent pas de goudron sur leurs routes, sans doute à raison étant donné cet article : Après l'amiante, le bitume bientôt interdit ?. A en lire l'article de Wikipédia, Amiante, la France n'a pas été très efficace dans la gestion de ce problème - c'est un euphémisme -. Sans doute qu'envisager les conséquences à long terme de la non interdiction de l'amiante dépassait les capacités de concentration de nos dirigeants de l'époque. Cette critique est sans doute infondée. Je cherchais juste à mettre en lumière que prendre une décision à long terme n'est jamais aisé. Sur un sujet plus léger, dans l'avion de Seattle, le repas incluait un petit pot de beurre. C'est tout du moins le nom qu'il portait avec une belle image de ferme sans vache. A y regarder de plus près, l'ingrédient principal était de l'huile de palme. C'est sans doute un choix avisé si on souhaite que le beurre traverse toutes les températures sans s'altérer. Ce produit n'est plus du beurre mais c'est sans doute sous ce seul nom que j'aurais considéré l'idée de le manger ce que je n'ai pas fait après avoir lu l'étiquette. En quelque sorte, j'ai l'impression de voir sérieusement flou quant à ma compréhension des produits que j'ingurgite au quotidien.
Je me demande si moi, en tant qu'individu, je pourrais vendre quelque chose qui n'est pas du beurre sous l'appellation beurre si je laisserai des personnes qui me sont chères l'ingurgiter tous les jours. En guise de conclusion, un extrait de film : L'aile ou la cuisse. Mais alors, il est fait comment ce beurre à l'huile de palme ?
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Xavier Dupré
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