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grand débat, économie


2019-05-03 La violence et l'amnésie

Je relis l'article La Pitié-Salpêtrière : la thèse de l’« attaque » s’effondre, les gardes à vue levées puis les commentaires du gouvernement dans celui-ci Pitié-Salpêtrière: la majorité vole au secours de Christophe Castaner. Je me mets à la place d'un manifestant entré dans l'enceinte de l'hôpital et je considère les deux seuls options qui s'offrent à moi : entrer dans un hôpital par une autre porte dérobée ou attendre de voir ce que la police va faire. Dans le premier choix, l'hôpital a toujours été jusqu'à présent un lieu ou quiconque a pu entrer. L'entrée est inhabituelle mais je n'aurais probablement pas eu conscience de mettre la vie d'autrui en danger à moins qu'on me l'explique. D'un autre côté, la police affichait des airs assez violents, on voit sur la fin de la vidéo des policiers donner des coups de toutes sortes à un homme à terre. Les manifestants ont renoncé au premier choix assez rapidement pour affronter le second. La vidéo suggère que la police en a envoyé certains aux urgences par la grande porte cette fois-ci et un peu sonnés. La précipitation et la violence semble être devenu un moyen d'expression courant, violence des gestes, violence des mots. L'histoire montre souvent que la violence a tendance à nous faire oublier la cause du désaccord pour ne garder que la succession des agressions. Comme s'il était urgent de parler avant même de comprendre.


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Xavier Dupré