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climat, covid, économie


2020-12-14 Convention citoyenne

Quand on voit Macron appuyer sa tête sur sa main malgré le masque qui les sépare, on se demande s'il a bien compris comment s'en servir. J'ai écouté quelques passages de la convention citoyenne : Convention citoyenne pour le climat : Emmanuel Macron écarte pour l'instant la rénovation obligatoire des logements, une mesure phare. Macron répond à toutes les questions comme s'il connaissait tous les sujets. C'est fascinant et intriguant à la fois. Le président serait plus expert que les ministres nommés sur le sujet. C'est l'impression que j'en ai et le sentiment que ce chef ne délègue jamais. Au delà de cela, le gouvernement et ceux qui lui posent des questions ne parlent pas la même langue. A la conclusion, le président remercie la convention de ces intentions louables impossibles à retranscrire dans la loi. Chaque mesure créé un effet secondaire que la convention n'aurait pas anticipé. Il est quasiment impossible de bouger les équilibres actuelles.

Sur un autre sujet, les traités internationaux. Je le cite : Je ne suis pas en mesure de renégocier les accords passés avant mon élection. Dois-je en déduire qu'il pourrait le faire avec les accords qu'il a signé après son élection ?

Le président et son gouvernement parle un langage très technique. Chaque mesure simple se traduit en un ensemble de règles et d'incitations long à expliquer. Pour ma part je le vois comme un écheveau déjà complexe à construire dans une loi, et aussi complexe à appliquer économiquement. Une réplique qui revient souvent : ce que vous proposez ne relève pas de la loi. Cet échange est kafkaïen. La convention a cherché à transcrire un objectif, la lutte contre le réchauffement climatique, en un ensemble de 150 mesures, que le gouvernement à son tour a cherché ou plutôt échoué à transcrire dans des textes de lois fidèles à l'intention de départ. Chaque partie essaye de communiquer, chacune avec son langage. La discussion s'arrête sur ce constat d'échec sans revenir à l'objectif initial : le climat nous interdit d'échouer. La seule lueur d'espoir, un référendum. Puisque le dialogue est impossible, laissons la démocratie s'exprimer au travers de quelques questions simplifiées, à l'extrême, oui ou non, sans résorber le quiproquo initial. Le gouvernement répond à l'obligation de moyen, la loi, qu'il essaye de mettre au service du climat sans vraiment dépasser les limites qu'elle lui impose. Comment imaginer que le référendum puisse sortir de ce cadre ? Nous, collectivement, avons une obligation de résultats en ce qui concerne le climat.

Pour paraphraser Dominique Meda Épisode 1 : Plans sociaux : quand la covid a bon dos, les vieux logiciels ont la vie dure. L'ENA a sans doute oublié que, sans doute, l'intelligence n'est rien.


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Xavier Dupré