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coronavirus, réflexion, économie


2021-01-04 La mise en application de la RGPD

Il faut absolument écouter Quand la reconnaissance faciale en France avance masquée pour comprendre pourquoi la médecine préventive de demain sera chinoise, la sécurité également. La loi RGPD n'est pas en soi un frein à la recherche puisqu'il est possible de définir la liste des usages auxquels les données sont destinés. Il est toujours possible de prévoir l'objectif visé d'une recherche s'appuyant sur les données mais il n'est pas toujours possible de préciser avec précision la liste des données que cet objectif requiert. Et ce faisant, le chemin que la recherche suit ouvre parfois la voie à d'autres idées impossibles à suivre sans en notifier les propriétaires des données. Le problème n'est pas la loi mais la façon dont elle est appliquée. Il y a souvent trois acteurs : l'usager, l'entité qui propose le service, et le prestataire qui la réalise. Vous avez sur tous les sites maintenant un lieu où l'usager peut spécifier l'usage qui sera fait de ses données. Il est simple de rendre ce lieu si indigeste que l'usager se voit presque forcé de tout accepter pour accéder à l'information qu'il désire. Pire, des fois, ça ne marche pas si on ne coche pas la case pour laquelle on cède tout.

L'entité qui propose le service a tout intérêt à rejeter toute infraction sur le prestataire et celui-ci a tout intérêt en retour à cacher toute brèche de sécurité d'autant plus qu'il est souvent le seul à comprendre les implications techniques d'une telle intrusion. Expérimenter aujourd'hui avec les données n'est pas toujours simple, est-ce la loi (RGPD), est-ce la façon dont elle est mise en application...

L'émission aborde le problème de la sécurité des stades lors des jeux olympiques. Le ministère de l'intérieur étudie l'utilisation de l'intelligence artificielle pour identifier les personnes mais elle ne le fait pas en France. Que ce soit la loi ou son application, il est plus simple de ne pas le faire en France aujourd'hui. C'est en tout cas l'avis du ministère de l'intérieur qui met au point l'application Alicem. L'usage des données ne pose pas de problème car ce service sera accessible via une application sur un smartphone ou une tablette et l'installation suppose que l'usager ait accepté l'identification faciale à partir de ses données.

A la fin, il est probable que, pour renouveler son passeport, le citoyen ait le choix entre quelques heures de queue pour effectuer la démarche comme aujourd'hui ou quelques minutes via une application smart phone à condition que sa photo puisse être stockée sur des serveurs de l'Etat.


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Xavier Dupré