2021-03-31 Echos d'épidémies
Roselyne Bachelot est toujours hospitalisée et aucun ministre n'a pris le relais, un peu comme un professeur absent qu'on ne remplace pas. Est-ce avoir foi en sa guérison rapide ou un manque de personnel...
Mes étudiants me disaient leur désarroi de passer des heures devant un écran pour assister à des cours en ligne. Ils appréhendaient avec anxiété la fermeture de l'école et la disparition des séances de travaux pratiques en présentiel, derniers moments où ils peuvent échanger. Le sport venait juste de reprendre. Je me demande si je pourrais les revoir la semaine prochaine, même dehors devant l'école. Je leur ai conseillé de prendre un billet pour l'Australie tout l'été. Là-bas, le covid n'est plus.
Aujourd'hui il faut envisager la possibilité d'une quatrième vague en octobre issue des variantes sud-africaine ou brésilienne contre lesquelles les vaccins actuels ne fonctionnent pas beaucoup à moins que les laboratoires ne réussissent à mettre au point une troisième dose à temps.
Autant un confinement début février me convenait car il était possible d'en prévoir la durée, autant aujourd'hui je ne me vois pas être confiné pour une durée indéterminée. Je dis indéterminée car si l'épidémie est plus ou moins prévisible, les décisions du gouvernement me paraissent totalement opaques et infantilisantes. Aucun confinement n'a été utilisé pour préparer la suite. Nous ne testons toujours pas efficacement, mais c'est possible de le faire : Covid-19: l’Autriche rouvre ses écoles, mais teste les étudiants et enseignants chaque semaine.
Dire que son enfant est positif puis être le mauvais parent qui cause la fermeture de la classe ou ne rien dire et laisser un autre prendre cette responsabilité. Si vous recommanderiez la bonne réponse à vos voisins, il est moins sûr que vous suiviez votre propre conseil en ce qui vous concerne.
Mais pourquoi on ne fait pas ça en France : Pandémie de COvid-19 en Autriche : des cafés viennois s'ouvrent aux étudiants confinés ?
La dernière phrase de l'article suivant est au conditionnel... Des chiens formés à la détection du Covid-19 Encore un truc utile, efficace, pas cher, qui pourrait être utilisé et qui n'a pas vraiment l'air de l'être.
Mais pourquoi tout est aussi long ? Covid: les autotests seront distribués uniquement en pharmacie pour un public ciblé. C'est simple pourtant, plutôt que de fermer les écoles, chaque enfant se teste tous les deux jours en entrant dans l'école et attend son résultat dans la cour. Il repart chez lui si c'est positif. Je reproduis ici les raisons qui expliquent que le gouvernement avance lentement : Les autotests par prélèvement nasal sont un peu moins sûrs que les tests antigéniques nasopharyngés, parce qu'ils sont moins profonds, et non effectués par des professionnels. Les patients ne pourront pas saisir leurs résultats de tests dans la base de données du contact tracing. Or le gouvernement ne veut pas casser le thermomètre des statistiques épidémiques. Il s'inquiète aussi à l'idée que les patients autotestés positifs puissent ne pas respecter l'injonction de refaire immédiatement un test PCR. C'est peut-être moins fiables mais l'est-ce suffisamment pour enrayer la contamination dans les école ? C'est la seule question qu'on doit se poser. Le décompte de cas positifs serait faussés... Mais il est déjà faux et la plupart des enfants ne seraient pas testés quoiqu'il arrive. Il suffit d'avoir deux statistiques. Les enfants ne feraient pas un test PCR derrière ? Il faut se demander pourquoi. Mais c'est quand même grave que de rester à l'école tout en étant positif. Et on peut même envisager de réserver une salle pour les cas positifs animé par un professeur vacciné pour permettre aux parents de s'organiser.
Covid-19 : Anne Hidalgo demande la fermeture des écoles à Paris Ok... Mais on fait quoi après ? Quel est le plan ? Il faut dire si c'est pour 15 jours, 30 jours... Les jeunes sont peu impactés par la crise et sont ceux dont la liberté est la plus entravée.
Les choix gouvernementaux empêche les gens de se projeter, soit parce qu'ils sont toujours susceptibles de changer, soit parce qu'il est difficile de les anticiper de façon rationnelle car aucune raison n'est jamais donnée pour les justifier. Une option qui paraît toujours bien est d'avoir une alternance confinement stricte court d'une semaine et non confinement d'une ou deux semaines.
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Xavier Dupré
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