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guerre, sanctions, économie


2022-03-07 L'indépendance énergétique eut été possible...

L'indépendance énergétique figurait au programme de Benoît Hamon. C'est un peu moins clair sur le programme de l'actuel président en 2017 Emmanuel Macron. Mais les 1000 milliards du candidat de gauche était un peu plus ambitieux que les 15 milliards qui était prévu par l'actuel président. Maintenant, toutes ces promesses auraient-elles été respectées ? On peut tout de même se prendre à rêver que nous serions moins dépendant de la Russie aujourd'hui en ce concerne notre énergie. En un sens, prendre le climat avec le sérieux nécessaire il y a cinq ans nous aurait permis de réduire notre dépendance aux énergies carbonées et d'être en meilleure posture aujourd'hui. Etait-ce prévisible ? Non évidemment. Mais l'indépendance énergétique est un atout dans toute négotiation.

Pendant ce temps-là, les candidats débattent de la redevance Macron promet de supprimer la redevance audiovisuelle, la majorité présidentielle se veut rassurante. On parle de 200 euros par an alors certains voient leur budget essence augmenter de 200 euros par mois, sans compter ceux qui se chaufferont au gaz l'année prochaine. Moi qui ne regarde ou n'écoute que les médias publiques, je suis mal barré.

On prévoit cinq millions de réfugiés Ukranien qui ne pourront peut-être pas rentrer chez eux avant un an ou deux. Qui sait si l'Ukraine pourra encore exporter son blé dont de nombreux pays sont dépendants. Cet afflux de réfugiés associé à un déficit de la production de blé me rappellent quelques chapitres sur la chute des Mayas Les Mayas Grandeur et chute d'une civilisation. Ce livre explique les espagnols sont arrivés à un moment de fragilité de la civilisation Mayas. La prospérité a causé la croissance de la population jusqu'aux limites de ce que l'agriculture Mayas pouvait produire. Une récolte moins abondante a localement provoqué un conflit. Une guerre locale puis des réfugiés qui fuient les combats arrivent dans les villes voisines qui arrivaient à peine à nourir leur population, provoquant de nouveaux conflits sur la distribution des richesses existantes. C'est une vague de conflits qui s'est répandues lentement sur tous les royaumes. Les conquistadors seraient apparus à ce moment-là de l'histoire des Mayas. Les conquistadors n'existent plus à moins que ce rôle ne soit dévolu aux acteurs économiques qui agissent hors de leur frontières nationales. Mais saurons-nous éviter la vague de tensions ?

D'après ce cite, on peut nourrir 4 à 5 personnes à l’hectare, ce qui voudrait dire qu'un pays ne peut vivre sans importation au delà de 500 personnes par kilomètres carrés. On peut sans doute diviser par deux en enlevant la surface des villes, des forêts, des rivières... C'est le ratio français tout du moins... Identité agricole des régions.

Pendant ce temps, l'Europe vote un ensemble de sanction tout en achetant du pétrole et du gaz à la Russie au double de son prix. D'après Les Informés, la guerre coûterait 20 milliards de dollars par jour à la Russie. Je ne sais pas comment ces chiffres sont calculés. Et puis, quel raisonnement utiliser quand les rentrées d'argent de la Russie liées aux matières premières ont doublé à cause de la guerre ?

Les ministres belges imaginaient-ils la guerre lorsque : Ce samedi, les Affaires étrangères ont officiellement déconseillé tout voyage vers le territoire ukrainien (14/2). Quel scénario de sortie de guerre maintenant ? Est-il possible pour la Russie de diriger un pays dont les habitants rêvent en grande partie de voir l'envahisseur partir ? Et si l'Ukraine survit dans un pays libéré mais détruit, envahi d'une haine pour l'envahisseur et d'une attente de reconnaissance infinie de la part de l'Europe. Et si la Russie se retirait maintenant pour ressortir à nouveau la menace d'une invasion un peu plus tard ? Je doute qu'aucun candidat n'évoque ces scenarii. Il paraît difficile de prévoir la fin que prendra cette guerre. Peut-être pourraient-il dire ce qu'ils envisagent afin que l'Europe soit dans une position plus favorable face à la Russie... L'Europe s'est lancée avant eux Le plan de la Commission européenne pour se passer des hydrocarbures russes. Le plan est vague, presque plus proche d'une intention. L'expression indépendance énergétique n'est pas même pas dans l'article. Les sous-titres évoquent la politique du hamster : se remplir les bajoues en espérant que la guerre soit finie d'ici là.

En attendant, business as usual L'ORÉAL FERME SES MAGASINS EN RUSSIE MAIS PAS SON USINE.

Et pour finir, pourquoi la guerre ? Il suffisait à la Russie d'attendre. Vendre son gaz et son pétrole pour réchauffer la terre et devenir le grenir à blé de toutes l'Europe : Pénurie de blé : le réchauffement climatique favorise la Russie (au détriment de la France). La Russie a tout pour elle, le plus grand pays du monde et une très faible densité de personnes au kilomètres carrés. Dans cinquante ans, la côté d'Azur aura bougé en Sibérie et on trouvera très chic d'aller au resto dans la cantine des goulags.


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Xavier Dupré