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rentrée


2014-09-05 Rentrée scolaire

C'est reparti pour une année et je m'aperçois que beaucoup de choses ont changé en un an. Mes cours ont quitté Latex pour Sphinx et ont trouvé place sur GitHub. Toujours aussi peu désireux de répéter toujours les mêmes tâches, je n'ai que deux scripts à lancer pour compiler les cours et les mettre à jour sur mon site. J'ai testé pas mal de template (intraduisible en français) sphinx pour finalement un choisir un facile à lire sur ordinateur, tablette et téléphone portable : ENSAE - Programmation - Xavier Dupré. J'ai ajouté une présentation au format revealjs : ENSAE 1A - PROGRAMMATION qui passe tout aussi bien sur presque tous les téléphones. L'éditeur SciTE, tellement simple que je n'ai pas encore réussi à m'en passer, a pourtant laissé une grande place aux Notebook. J'ai commencé un module python pyensae afin d'y mettre les bouts de code que je transmets aux élèves. Il inclut une fonction download_data qui télécharge des données directement depuis mon site.

Je me souviens encore d'une discussion voici presque 10 ans avec un ami qui me disait : Il faut arrêter le C++, c'est trop compliqué pour une première découverte de la programmation. Il s'occupait des cours d'informatique à l'ENSAE. Un peu au même moment, un élève m'annonçait fièrement après les examens qu'il avait grandement contribué à sept projets. Mais pourquoi Python, lui demandais-je ? C'est le langage avec la plus petite spec, me répondit-il. Et il n'y a pas de point virgule, c'est l'indentation qui détermine les blocs. C'est vrai qu'un langage à point virgule mène souvent à des poèmes à la Prévert. J'ai acheté un livre et j'ai appris le Python trois semaines avant la rentrée et j'ai préparé mes cours dans le même temps. Plus de C++, voilà Python. Le nom du langage a également disparu de l'intitulé du cours. Il y a dix ans, Python, ça ne faisait pas assez sérieux.

Et aujourd'hui ? Python ne cache plus son nom. Le premier résultat de recherche fait référence au langage et non au serpent. Les chercheurs s'y mettent aussi. En deux ans, le langage s'est beaucoup étoffé. Et l'écart entre ce que j'enseigne et l'usage que j'ai du langage s'est considérablement réduit. Au quotidien, je notebooke beaucoup.

Mais si j'écris aujourd'hui, c'est ce que je suis stressé. C'est la rentrée.


Xavier Dupré