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2014-07-22 Madame La Borne du Vélib, soyez plus explicite.

J'ai rarement besoin de parler à une borne velib. Sauf ce soir où je pose mon passe navigo sur la borne pour finalement m'apercevoir que le pneu avant est crevé. Je laisse donc le vélo en attendant que le voyant soit vert de nouveau. Quelques minutes plus tard, je reprends un vélo mais le plot me le refuse. Après trois essais, je décide de m'adresser à la borne pour voir les options qu'elle me propose. Elle me dit que mon vélo est parti et que je ne peux pas emprunter de nouveau.

Là, je m'agace un peu. Le vélo est là, je le vois. Je signale donc que je l'ai rendu et que quelqu'un doit vérifier mes dires. Quand ? Je ne sais pas. J'essaye de conctacter quelqu'un ainsi que me le propose la borne. Une barre de complétion se remplit de vert puis une petite croix rouge apparaît. Je me doute que ça ne va pas marcher. Pourquoi ? Là encore, c'est l'inconnu. Bref, on propose de payer un trajet. D'accord, allons-y puisque c'est apparemment ma seule chance de pédaler ce soir. On me propose d'utiliser une carte bancaire (au fond de mon sac) ou mon pass navigo. Je choisis la seconde option... Refusée car j'ai un vélo suspicieux dans mon historique. Je capitule. Les messages d'erreurs brillent plutôt dans l'ellipse. Mais je reconnais, en bon codeur quotidien, que ceux-ci tiennent souvent du premier concert des Rolling Stones que du dernier de la tournée.

Me voilà réduit à prendre le métro. Je vais quand même éviter Madeleine ce soir. Les SDF jouent à cache cache avec les policiers. Ils errent. Leurs chiens comme leurs maîtres ne voient pas la lumière du jour de la journée. Enfin, je le suppose d'après les indices laissés sur le sol. J'aimerais bien comprendre pourquoi cette station semble être un point de rassemblement. Bref, j'ai faim, il est presque minuit et si j'avais eu un vélo, je serais déjà place de clichy et vous n'auriez pas eu à lire ce blog.

Je vais relire Au bonheur des Ogres. Les machines remplacent les guichets mais j'attends celle qui jouera Monsieur Malaussène. Peut-être un jour verra-ton l'application Malaussène pour SmartPhone, pour se passer les nerfs quand les autres vous abreuvent de messages d'erreurs incompréhensibles.

Post scriptum : la remise de mon vélo a été confirmée le lendemain matin. J'ai repris un vélo le soir même bien que j'ai failli retomber dans le même piège que la veille. Le vélo que je convoitais n'avait plus de chaîne mais c'est sans doute ce qui l'a sauvé d'une fin moins glorieuse (9000 Vélib' volés en un an).

2009-05-22 Chut Alice, Papa pédale

Tout le monde se met à la pédale. Les maris retrouvent un semblant de vertus en pédalant aux côtés de leur épouse qui cuisine. Il n'y a pas de petites économies. Ce vélo d'appartement est d'une étonnante simplicité puisqu'il se branche sur le secteur. En coupant le disjoncteur, on pourra s'apercevoir que les ampoules continuent de fonctionner à condition toutefois de pédaler. Livré avec une petite télévision, cet appareil restaure l'harmonie des couples. Le maris pédale tout en suivant son match de foot tandis que la famille regarde son film préféré. La bière disparaît entre deux coups de pédales. Certains vélos sont même vendus avec un petit compteur de calories dépensées. Il est même possible de stocker l'énergie, la rotation entraîne un ressort qui se détend lentement pendant quelques dizaines de minutes. L'entreprise qui les produit est en rupture de stock. Il faut dire que l'argument de vente était convaincant puisqu'il annonçait que le vélo permettait d'économiser son prix à raison d'une heure de pédalage par jour pendant six mois. On en trouve maintenant de toutes sortes, des petits, des grands, des vélos muraux, des roues pour les souris, des hélices pour les serpents. On arrête plus les fabricants. Même le vélib de Paris s'y met. La première station de pédalage fixe vient d'être inaugurée près des Halles : on y fait marcher les fontaines. La seconde s'ouvrira place de l'Opéra et l'énergie produite sera directement reliée au métro. La troisième vient d'être créée à Montmartre où il est impossible de s'asseoir aux terrasses des cafés, on pourra dorénavant se faire servir le café à une place pédalo. On pédale pour la bonne cause. Hommes et femmes s'assoient côte à côte. Il paraît que ces places vélib-sur-place sont les derniers lieux de drague en vogue. On y vient montrer son altruisme.


Xavier Dupré