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climat, covid, économie


2020-10-31 L'alcool est essentiel, le livre non.

Je regrette de ne pas avoir franchi les portes de la FNAC hier pour acheter plein de livres. Je comprends la décision de fermer les rayons culture mais je doute que les librairies aient le pouvoir de se défendre face à Amazon. J'ai acheté une bouteille de vin hier alors que les librairies sont fermées. Je m'interroge sur la pertinence d'un tel choix. Il est vrai que j'aime flâner dans le magasin mais avec la contrainte de ne pouvoir rester plus d'une heure dehors, la visite aurait été plutôt courte. Les deux ou trois mots échangés avec mon libraire me manquent. Ce n'est pas un site web qui remplacera cela. De plus, les librairies fournissent un matériel essentiel pour toute éducation digne de ce nom. Je ne peux pas m'empêcher de penser au centre ville de Charleville, comme celui de beaucoup de villes françaises d'ailleurs. De nombreuses boutiques ont fermé depuis le temps où j'ai quitté la ville pour Paris. Ces centres villes sont très fragiles. Si les boutiques ferment, il ne restera plus que les musées, les boulangeries et les supérettes.

J'ai discuté avec le poissionniers sur le marché qui lui doit aussi passer au click and collect. J'ai un mail et un numéro de téléphone mais je doute que cela fonctionne aussi bien qu'un étal même si ce mode de fonctionnement réduira le gaspillage. Paris s'est vidé. Il faut donc prévoir une baisse de la consommation. Le boulanger me dit que certains clients ne viennent plus, ils sont au chômage partiel. L'article Avec la deuxième vague, l’économie française est au bord du gouffre suggère que le gouvernement essaye de naviguer entre la préservation du système de santé et celle de l'économie française mais surtout que l'économie capitaliste telle qu'on la connaît ne peut résoudre cette crise. Il faudrait une politique plus interventionniste associée à une vision du futur à un moyen terme. A ce titre, la future disponibilité de vaccin contre le covid n'est pas très claire. Ce qui est clair est que les laboratoires souhaitent tirer profit de celui-ci alors même que selon ce documentaire Big Pharma, labos tout-puissants, les laboratoires s'arrangent pour faire financer leurs recheches par de l'argent public sans partager les gains issus de la vente. Et cette recherche de profit va jusqu'à des produits indispensables comme l'insuline : Des Américains font un millier de kilomètres pour acheter de l'insuline au Canada, L’insuline, un scandale américain. Je cite un extrait du second article : Selon I-MAK.org, le prix du Lantus aurait augmenté de 18 % chaque année entre 2012 et 2016. [...] Et Sanofi gagnerait chaque jour 15 millions de dollars grâce à ses ventes d'insuline.

J'ai discuté avec une infirmière aussi qui m'a dit qu'elle n'avait vu aucun changement survenir cet été ce que j'ai traduit comme une absence complète d'anticipation de la part du gouvernement alors que l'épidémie courrait toujours cet été et que tout montrait que ce virus se comporte comme la grippe saisonnière.

Un dernier sujet qui mesure les taux de pesticides dans les ver de terre : Des niveaux alarmants de pesticides mesurés dans les sols et les vers de terre et cela même dans des sols étiquetés bio.

Sinon France Culture recommande de lire ceci : Libres d'obéir.

1er novembre : J'écoutais Gabriel Attal sur France Inter ce matin. Il suggère aux français d'attendre la fin du confinement plutôt que d'utiliser Amazon. D'un autre côté, le gouvernement dit tout à la fois que le confinement pourrait durer plus longtemps que prévu. J'en déduis qu'il m'est impossible de savoir si les commerces pourront réouvrir avant Noël. Vous ne m'en voudrez pas alors de m'y rendre tant que c'est ouvert puisque entre ce qui est fermé et ce qui est ouvert, la frontière me paraît de plus en plus arbitraire. Si les écoles sont ouvertes, alors les livres sont essentiels. Je serais très curieux de savoir si les membres du gouvernement utilisent Amazon pour faire leurs courses.


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Xavier Dupré