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2020-11-08 Roue libre

Il y a beaucoup d'avis divergents sur la façon de gérer la crise. «Vouloir arrêter une épidémie avec le confinement, c’est comme vouloir arrêter la mer avec ses bras». Il y a beaucoup de signaux contradictoires aussi : Covid: Olivier Véran privé du rapport sur les dysfonctionnements de l'Etat. Le Ségur de la Santé c'est moins de 10 milliards. Lors du second confinement, Covid : l'exécutif met 20 milliards sur la table pour faire face aux conséquences du reconfinement. Si j'écoute Covid-19: Mediapart a répondu à vos questions, je comprends que l'Etat n'a pas vraiment cherché à savoir si comment le virus se propageait au sein des écoles, des lycées, des collèges, ce que semble confirmer les décisions récentes prises par le ministère de l'éducation, Covid-19 : un protocole renforcé au lycée. L'Etat fait même face à quelques problèmes technique : Un bug informatique bloque les données de Santé publique France. L'école devait-elle être réouverte ? Circulation du virus: quel rôle joue l’école? De même, on peut on peut se demander pourquoi les grandes surfaces et pas les petits commerces ? Grande distribution: une dépendance française toujours plus forte. Depuis 20 ans, l'implantation de grandes et moyennes surfaces a fait mourir les petits commerces. Certaines villes n'en ont plus. Dès lors, il était impossible de favoriser le petit commerce sur l'ensemble du territoire bien que cela fût possible localement. A ce sujet, je vous recommande la lecture de Comment la France a tué ses villes qui explique comment les grandes surfaces en périphéries ont tué les centres villes ( Qu'est-ce qu'une ville moche ?).

Voilà ce qu'on disait en 2019 : L'Allemagne a un nombre excessif d'hôpitaux, et ce qu'on dit en 2020, Des hôpitaux allemands trop rentables. Les deux titres ne collent pas. Mais la réflexion s'arrête souvent à la première phrase de nos jours.

2020-10-31 L'alcool est essentiel, le livre non.

Je regrette de ne pas avoir franchi les portes de la FNAC hier pour acheter plein de livres. Je comprends la décision de fermer les rayons culture mais je doute que les librairies aient le pouvoir de se défendre face à Amazon. J'ai acheté une bouteille de vin hier alors que les librairies sont fermées. Je m'interroge sur la pertinence d'un tel choix. Il est vrai que j'aime flâner dans le magasin mais avec la contrainte de ne pouvoir rester plus d'une heure dehors, la visite aurait été plutôt courte. Les deux ou trois mots échangés avec mon libraire me manquent. Ce n'est pas un site web qui remplacera cela. De plus, les librairies fournissent un matériel essentiel pour toute éducation digne de ce nom. Je ne peux pas m'empêcher de penser au centre ville de Charleville, comme celui de beaucoup de villes françaises d'ailleurs. De nombreuses boutiques ont fermé depuis le temps où j'ai quitté la ville pour Paris. Ces centres villes sont très fragiles. Si les boutiques ferment, il ne restera plus que les musées, les boulangeries et les supérettes.


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2020-10-25 Le confinement, la seule alternative ?

Le gouvernement attend les effets du couvre-feu sur la propagation de l'épidémie mais le confinement paraît déjà comme la seule alternative. Plus on attend, plus il devra durer longtemps. Il s'est écoulé plus de neuf mois depuis le début de l'épidémie, si les connaissances médicales ont évolué, la gestion humaine et économique de l'épidémie n'a pas fait de progrès.


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2020-10-19 Les mots qu'on choisit

J'ai peu été confronté à la religion en tant que professeur mais les rares fois où cela m'est arrivé, il m'est apparu qu'aucune décision n'était simple à prendre. Peu de personnes avouent la raison d'une contrainte ou d'un empêchement lorsque cette raison est médicale. Lorsqu'elle est religieuse...

J'écoutais les débats sur France Inter à propos des récents événements. Parfois j'ai l'impression que chacun écoute sa radio. C'est un peu ce que propose les réseaux sociaux, l'assurance de ne pas être exposé à une opinion contraire.

C'est ainsi que des doutes deviennent des certitudes. C'est peut-être mon côté chercheur, j'apprécie les rencontres où je perds une certitude.

2020-10-12 Néonicotinoïdes, c'est un poison

J'avoue que je ne comprends toujours pas pourquoi il fallait réintroduire ces produits excessivement dangereux. D'après les économistes, l'impact de leur suppression est quand même plutôt limitée. Des traces de néonicotinoïdes trouvées dans 10% des aliments végétaux, Etude des effets liés à l’exposition aux insecticides chez un insecte modèle, Drosophila melanogaster, Pesticides et impacts sanitaires : les liens de cause à effet se resserrent, Retour des néonicotinoïdes, les Français attachés au système hospitalier, le projet de loi sur les séparatismes... Les informés du mardi 6 octobre.

2020-09-27 On n'est pas sorti de l'auberge

On n'est pas sorti de l'auberge, littéralement, tant un nouveau confinement paraît inévitable. Le virus se répand car la moitié des personnes qui sont positives au coronavirus sont asymptomatiques et ignorent qu'elles sont contaminantes. La France fait un million de tests par semaine, mais on ne sait toujours pas combien de tests elle est capable de faire avec un résultat en 24h, moins assurément. Si on fait un million de prélèvements mais que nous sommes capables de compléter 750.000 tests par semaine, 250.000 tests sont réalisés la semaine d'après. Après 4 semaines, c'est un million de tests qui sont reportés à la semaine d'après. Le gouvernement annonce comme à son habitude des mesures 24h avant de les appliquer sans donner une quelconque visibilité aux citoyens alors que la dynamique de l'épidémie est comprise et pourrait être anticipée.

C'est le message de Catherine Hill, elle martèle ce message depuis plusieurs mois déjà. COVID-19: L'ÉPIDÉMIOLOGISTE CATHERINE HILL PRÉVOIT UNE SITUATION IDENTIQUE À LA MI-MARS DANS UN MOIS, Coronavirus : "La stratégie n'est pas la bonne", dénonce Catherine Hill. Elle propose notamment de réaliser des tests groupés, Catherine Hill: "Avec les tests groupés, on pourrait tester 4 millions de personnes par semaine", une façon intéressante d'économiser les réactifs nécessaires aux tests et une réponse élégante au problème actuel qui n'est pas le prélèvement chez le patient mais la réalisation du test en laboratoire. Comment utiliser au mieux ces 500.000 tests que nous sommes capables de faire en 24h ?


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2020-09-19 Des tests qui ne servent à rien

Je me suis fait testé m-août. J'ai reçu le résultat six jours après le prélèvement. Il paraît que c'est pire maintenant. Autant dire que si vous avez un doute, vous apprenez après la quarantaine si elle a servi à quelque chose. C'est donc un million de gens qui devraient être en quarantaine toutes les semaines puisque c'est le nombre de personnes testées par semaine. Les universités sont actuellement des lieux où le virus circule vite. Science Po va fermer pour quinze jours. Je ne connais pas la probabilité d'attraper le virus après un cours de 3h passés dans une salle avec des étudiants qui enlèvent le masque tous les soirs lorsqu'ils sont entre eux. Est-elle nulle ?

D'après l'émission des informés du 18 septembre, nous avons les tests les plus chers d'Europe, 70 euros par test, pour des résultats vieux d'une semaine, le nombre de positifs déclarés aujourd'hui se sont fait testés il y a une semaine quand il n'y pas d'erreur dans la remontée des données Covid-19 : le couac de Santé Publique France sème le trouble sur les chiffres de l'épidémie. Nous testons donc un million de personnes par semaine pour un coût total de 200 millions d'euros par semaine d'après l'émission pour des résultats inexploitables puisque nous devrions rester en quarantaine le temps d'attendre des résultats qui surviennent après la fin de la quarantaine. Donc, les tests ne servent aujourd'hui qu'à connaître l'état de l'épidémie il y a une semaine. Nous payons 200 millions d'euros toutes les semaines juste pour obtenir ce chiffre sauf peut-être pour le ministre de l'économie qui entre en quarantaine pour avoir été testé positif il y a moins d'une semaine sinon sa quarantaine ne servirait à rien. Il a donc eu le résultat de son test plus rapidement.

Porter le masque toute la journée est difficile. Je comprends qu'on ait envie de passer une soirée sans masque. Aujourd'hui la loi impose de le porter partout. Si elle m'autorisait à l'enlever alors que je me promène dans une rue sans personne autour de moi, je serais sans doute moins tenté de l'enlever le soir. Si la loi était un peu plus rationnelle en somme.

2020-08-31 Le masque à la télé

Martin Hirsh éait l'invité de C dans l'air aujourd'hui pour présenter son dernier livre, a priori, un journal de bord de l'épidémie. Je ne sais pas trop quoi penser d'un journaliste qui avoue sans doute avec un peu de délectation ne rien connaître à la fonction exponentielle dont il explique pourtant assez bien l'évolution au cours du temps. Il est revenu un peu sur Didier Raoult avec assez de justesse. Je ne comprends toujours pas cette volonté d'imposer le masque partout au lieu d'expliquer comment la contagion s'effectuer et d'en tirer des règles précises qui permettraient de gérer les cas imprévus. Se promener dans une rue peu fréquentée sans masque me paraît moins dangereux que d'assister à une émission de télévision où personne n'apparaît masqué. Les journalistes disent enlever le masque une fois assis autour de la table, je suppose qu'une assistante passe avec un sac plastique afin que les journalistes les jettent. On ne saura pas. Vanessa Paradis étant arrivée sans masque à la table. Il n'y a pas de masque à la télévision. Ce document OÙ JETER LES MASQUES, MOUCHOIRS, LINGETTES ET GANTS ? précise qu'il faut emballer son masque dans un sac plastique et attendre 24h avant de le mettre à la poubelle. Les masques perdent donc en contagiosité. Seraient-ils réutilisables ? C'est la question que je me pose depuis le début. Si j'emballe le masque de lundi dans le sac du lundi, puis-je le remettre sept jours plus tard ? Et d'autres questions encore qui font qu'au cinéma, un siège sur deux est vide tandis que les trains sont bondés. L'intérêt d'avoir un service public est de pouvoir laisser la rentabilité de côté. Je ne sais pas quel est l'enchaînement d'événements qui aboutit à ce type de crise : SNCF : billets remboursés à 300% pour 2500 voyageurs bloqués toute la nuit dans le Sud-Ouest. J'aurais bien aimé avoir la version du contrôleur.

2020-08-21 Dernière interview de Dider Raoult

La dernière interview. Il faut vous laver les mains à chaque fois que vous vous mouchez. A part ça, il énonce quelques faits et quelques hypothèses. Parmi celles-ci, le fait que le confinement n'était pas nécessaire ou qu'il y a eu moins de contaminations parmi les personnes ayant continué à travailler que parmi les personnes confinés. C'est sans doute vrai en moyenne mais les résultats sont sans doute biaisés par l'âge. Les livreurs, les caissières ayant travaillé durant la crise sont souvent jeunes et donc moins sensibles au virus. Les personnes à risque se protègent... Mes hypothèses... Le virus circule parmi ceux qui sont le moins à risque, les jeunes, souvent asymptomatiques. Ils rentrent chez eux et contaminent leur foyer, 4, 5 personnes dont une ou deux personnes à risque.


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2020-08-16 Distanciation sociale dans les champs de betteraves

En quatre ans, personne n'a su ou voulu trouver des solutions pour se passer de machinticide pour les betteraves : Betterave et néonicotinoïdes : faute de solution, «il n'y aura plus de filière sucrière» d'ici 6 mois, affirme Pompili. Peut-être sont-ce les mêmes qui furent les auteurs de ce saccage : Bouches-du-Rhône : une exploitation bio saccagée et polluée par du glyphosate. J'ai découvert par la même occasion que bio ne veut pas dire sans insecticide : Les pesticides de l’agriculture bio : une vérité qui dérange. Il vaudrait mieux aller vérifier dans les champs ce qui est fait ou le faire soi-même finalement. Il y a plusieurs années, je suis tombé sur Les Fermes Miracle, un verger commercial de 5 acres inspiré de la permaculture dans le sud du Québec ce qui m'a inspiré ce petit jeu mathématique : Barrière d’arbres. Tout ça pour dire que la promiscuité favorise les scénarios catastrophes, les épidémies comme le COVID, et si je traduis cela dans un langage agricole, de grands champs de monoculture favorise les scénarios catastophes. Il faudrait réintroduire des haies, découper les grands parcelles pour en faire des lieux où on cultive de tout. Il faudrait pratiquer la distanciation sociale entre betterave, 50 cm entre deux betteraves, et mettre d'autres cultures entre les deux. On peut aussi essayer la betterave masquée, mais ça me paraît plus compliqué.

2020-08-11 Incompréhension

6 jours sous la canicule, une autre sorte de confinement. L'épidémie ne s'en va pas. Le masque dans les rues, puis le confinement à nouveau sans doute. Le réchauffement climatique, les fongicides qui reviennent parce qu'on n'a pas su trouver mieux. Quoiqu'en dise Christiane Lambert, ça reste un poison qu'on déverse dans les champs. On avalerait l’équivalent d’une carte de crédit par semaine. Et sinon, on doit porter le masque dans la rue mais pas dans un amphithéâtre à l'université.

6 jours d'affilé sous la canicule, ce sera 7 l'année prochaine, et 8 celle d'après. En 2030, soit vous achèterez une grosse clim, soit vous demanderez une modification génétique pour supporter le nouveau climat, ou vous rénoverez une cave à Paris pour y séjourner l'été.

2020-07-27 Cause, corrélation, vitesse limite

On confond souvent cause et corrélation. On peut dire que baisser les limites de vitesse diminuent le nombre de morts sur les routes. C'est vrai. Les deux faits sont corrélés. On serait tenté de dire que le nombre de morts est dû à une vitesse excessive. Peut-être. Pourquoi les gens n'acceptent-ils pas une réduction de la limite de vitesse bien qu'ils sachent que cela réduit le nombre de morts ? Serait-ce par égoïsme ? C'est sans doute assez réducteur. Les scientifiques ont prouvé que parcourir 100 km à 80 hm/h produit moins de gaz à effet de serre qu'à 100 km. C'est un phénomème physique, la résistance de l'air augmente lorsque la vitesse augmente. Une réduction de la vitesse a un effet écologique positif. Une erreur de conduite à 100 km aura sera toujours plus grave qu'à une vitesse inférieure. C'est physique. Il est plus facile d'accepter une réduction de la vitesse lorsqu'on a un chauffeur et qu'on peut rester occupé pendant le trajet. Il serait intéressant de voir où et quand se produisent les accidents. Nous ne sommes pas non plus tous de bons conducteurs. Mon père n'aimait pas conduire, sa vue n'était pas non plus la meilleure du monde. La résistance à l'air est la même pour tout le monde, la prudence au volant dépend de chacun. Certains conducteur sont plus prudent à 130 km/h que d'autres à 80 km/h. Si les gens n'acceptent pas la limitation de vitesse, c'est peut-être car ils pensent que c'est une sorte de sanction imposée à tous lorsque seuls quelqu'un sont fautifs. Une punition collective en somme.

2020-07-12 Des masques en espace clos

Les médecins conseillent le port du masque dans tous les espaces clos, Tribune : des médecins réclament «le masque obligatoire» dans les lieux publics clos, ou plutôt ils réclament que le port du masque soit obligatoire. Cela corrobore les conclusions trouvées par une équipe chinoise que je citais le 21 mars : Coronavirus can travel twice as far as official ‘safe distance’ and stay in air for 30 minutes, Chinese study finds. Qu'est-ce qu'un bus sinon un espace clos. Un autre article pour illustrer les blocages quels qu'ils soient pour accéder aux données liées à l'épidémie. J'ai contribué à un collectif bénévole pour tenter de prédire l'évolution de l'épidémie durant le confinement. J'ai beaucoup appris et j'ai vu aussi que, si nous disposons d'un des meilleurs systèmes en terme de collecte de données, nous disposons également d'un des pires systèmes quand il s'agit d'y accéder. C'est ce que transcrit cet article : Données épidémiologiques: la pénurie cachée. Il n'y a pas de collecte standardisée, les hôpitaux, chaque hôpital, les médecins de ville, SOS médecins... Rien n'est fait pour pouvoir exploiter ces données en cas de crise. Un dernier article pour la route Renault : l’Etat actionnaire solde les comptes de Carlos Ghosn et remet toute la stratégie à plat.... La question derrière lincapacité de Renault à anticiper l'avenir c'est la locomotion de demain. Moteur électrique, moteur hydrogène, intelligence artificielle autant d'idées qui ne sont guère en chantier chez Renault. Il ne faut pas oublier la voiture en kit et open source Tabby EVO, ce en quoi Renault croyait il n'y a pas si longtemps que ça : Renault crée la surprise avec une voiture open source. Ce projet ci est prometteur : Wikispeed Car.

2020-07-04 Un premier ministre qui change seulement de nom

Jacques Attali sur Le monde d'après l'été du samedi 04 juillet 2020. D'après lui, le changement de premier ministre n'a aucune incidence sur la suite et aucun impact sur les enjeux de demain. La France s'écroule et on change les hommes. Il dit aussi qu'en temps de crise, on ne laisse pas les ingénieurs d'Airbus ou de Renault à l'arrêt ou produire des avions ou des voitures dont personne ne veut, on les mobilise ! La France ne forme pas de biogénéticien, elle forme des ingénieurs qui vont en finance gagner de l'argent, c'est un immense gâchis et une énorme énorme à moyen terme. On ferait de créer un département innovation au sein d'Airbus pour développer les outils de demain, avion solaire... Au lieu de ça, ils vont se retrouver à la retraite ou au chômage le temps de se retrouver dans une structure plus petite et qui n'aura jamais la force de frappe d'une entreprise comme Airbus. Airbus est né d'une volonté politique dans les années 1960 et pour casser un monopole. Ils ont des ingénieurs de talents. Il faut leur donner une page blanche à remplir sur le thème de la société de demain et ne pas les laisser s'éparpiller.


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2020-07-02 Auditions des anciens ministres de la santé

J'écoutais aujourd'hui l'audition de l'ancienne ministre Agnès Buzyn : Coronavirus : Agnès Buzyn devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. L'audition permet de découvrir comment l'Etat fonctionne, comment il gère les risques sanitaires, comment il entrepose 38.000 palettes de produits importants en cas d'épidémie de tout type. Le Figaro titre Devant la commission d’enquête, Agnès Buzyn peine à convaincre. Il est facile de prendre les bonnes décisions après coup, c'est souvent ce que les économistes font d'ailleurs. L'ancienne ministre a effectivement détaillé les decisions qu'elle a prise jusqu'à sa démission et son intuition était bonne. A l'en croire, elle a developpé une stratégie efficace dans les limites que lui imposaient le fonctionnement d'un Etat sans doute mal préparé à hâter sa gestion administrative. Sa clairvoyance lui a permis d'entrevoir l'ampleur de l'épidémie naissante, elle lui a peut-être permis d'entrevoir également la difficulté que le gouvernement allait éprouver à gérer la crise. Fin janvier, la ministre apprend qu'il y a six morts à Wuhan, que la maladie se transmet entre individus, que c'est sans doute le début d'une épidémie grave, que la matière première des surblouses est fabriquée pour le monde entier à Wuhan et que celle-ci vient de se confiner. L'épidémie n'est pas encore certaine mais il apparaît fin janvier, la pénurie de certains matériels est déjà connue et irrémédiable.


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Xavier Dupré